accepterais-tu de me suivre
dans une fissure d’Éden
entourée de rosiers sauvages
si je marchais dans une clarté mauve
vers des éclipses encore vierges
dans un ruisseau clair et dense
si je t’appelais par une brise dérobée
au creux enrobé d’un doux parfum
frais comme du sel indigène
accepterais-tu de me suivre
où que j’aille dans ce jardin
sur des chantiers abruptes
comme une falaise enracinée sur un terrain vague
qui tombe au détour cursif à l’amour