chaque matin le soleil jette sur le monde
un regard qui provient d’ailleurs
assis dans sa maison
l’homme chrétien médite en silence :
il prie
ce qu’il a connu avant de connaître
ce qu’il a vécu avant de naître
demeure ancré dans l’invisible
la paix réside en lui
comme un solide rempart
sa conscience élargie s’élance
comme une semence enfoncée dans la terre
rejoint le ciel
un rayon de lumière s’infiltre
il voit plus en avant dans les visages
il voit des traits familiers, des frères, des sœurs
des images d’auparavant
à l’image de l’inconnu remontent
mais la mémoire lui manque…
car un oubli général s’est déposé sur le monde