En cours de route,
sur un chemin rempli de craintes,
d’envies et d’espoirs.
Sur une route en construction,
avec des échafauds partout,
sur un terrain accidenté,
avec des crevasses un peu partout…
En cours de route :
l’hiver dans les yeux,
la tête en étau,
le cœur encore en stage,
et nos amours qui s’habituent
l’un à l’autre, tout doucement…
Quand même hésitants !
À qui le dis-tu ?
Attendre après l’autre,
et nous dire encore :
« Je veux que tu m’aimes…
Est-ce que tu m’aimes encore ? »
En cours de route,
avec les morceaux qui tombent
et nos substances qui s’effritent un peu.
En chemin —
des fois peu,
des fois trop…
En chemin vers
le bout du chemin.
Nos deux yeux tournés,
toujours dans la même direction,
au beau milieu de nos rêves,
fixés sur un point fixe.
Nos deux désirs,
comme deux yeux sur la route,
vers le bout d’un même chemin.
En cours de route vers,
mais invariablement vers,
un seul et un même chemin.