deux grandes solitudes
assises l’une à côté de l’autre
face au jour qui s’efface —
leurs regards se fondent
dans un horizon partagé
le silence aux aguets
main dans la main
elles traversent le temps
comme des ombres furtives
sur le fil de l’attente
angoisses retenues
entre leurs doigts crispés
elles sentent sous la peau
les battements sourds
d’un amour qui se tait
mais ne s’éteint jamais