sur le seuil

entre ce que je sais
et ce que je ne peux accepter
il n’y a plus qu’un souffle
je m’y accroche
pour retarder la chute

je flotte dans le déni
comme dans une lumière trouble —
ce n’est pas encore la vérité
mais ce n’est plus une illusion

quelque chose s’entrouvre —
je ne sais pas si c’est la fin
ou le début du réveil

mon corps le sait
mais mon cœur résiste
je ne suis pas prêt
à m’endormir

je préfère me retenir
au seuil de l’inconscient
les yeux fermés
et laisser le rêve
prendre toute la place

*****
Écrit par Enrico J. Lévesque le 29 mars 2025
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